mardi 12 avril 2011

Séisme et Reconstruction ..... Le Japon pense à l'avenir, mais le quotidien... Ils ont besoin de nous

Cela fait un mois.... La terre a tremblé... Les immeubles se sont balancés à Tokyo, imaginez les tours de la Défense ou la Tour Montparnasse prendre 1 mètre d'amplitude. De quoi frémir! Avec des secousses qui se sont répétées pendant près de 24 heures.... Les Tokioites ont chacun en tête le Big One... Mais ils ont appris depuis des années à se protéger. "Depuis le grand tremblement de terre du Kantô qui avait réduit Tokyo à un champ de ruines, le 1er sept 1923, chaque 1er jour du 9ème mois de l'année est consacré à la prévention contre les catastrophes naturelles et donc les séismes. Des exercices que chacun pratique à travers le Japon. Des simulateurs de séisme leur permet de comprendre la nécessité de se mettre sous une table pour se protéger la tête. Chacun a chez lui le kit de survie pour pouvoir attendre les secours : eau, lampe de poche, biscuits, un sifflet. Nos amis japonais ont appris à vivre avec dès leur plus jeune âge. Alors à Tokyo on remonte les manches, on fait "as usual", on va travailler, on se projette dans l'avenir, pointant les transports n'ont pas encore retrouvés leur rythme, ils doivent faire face à une pénurie de papier toilette! Chacun est blessé, chacun a perdu un ami, un parent. Dignes et calmes, ils ont tous dans le cœur l'image de cette vague qui a pris d'assaut le nord du pays, se gonflant petit à petit, et se dirigeant immanquablement sur la côte profitant des moindres crevasses du relief pour prendre un axe différent mais toujours déferlant. En tête, une seule volonté la reconstruction, ensemble, plus forte que la douleur, la peur. Mais il y a eu la centrale, le nucléaire, invisible, sournois, mais présent, classé par les japonais niveau 7 ce matin sur l'échelle des Evénements nucléaires et radiologiques, le plaçant au même degré de gravite que celui de Tchernobyl. No comment.... On tremble... Et si nous aussi allions nous être contaminés... On ne pouvait faire pire.... Pourtant si, cela bouge encore... Serait-ce le Big One? Quoiqu'il se passe, pas de fuite, pas de départ désordonné, les Japonais font face. On lève la tête, et on avance, on s'entraide, on est ensemble dans la galère. Respect, admiration, parfois j'aurais envie de pouvoir leur exprimer directement mon empathie mais il n'y a pas de place pour la pitié. Alors, si on admire ce sang-froid, ce calme, cette dignité, on peut leur dire en faisant comme eux, en agissant. Car ils ont besoin de nous, de tout.... À Paris, plusieurs occasions nous sont données de les aider. Solidarité japon avec www.lafondationdefrance.org
Urgence Japon avec www.croix-rouge.fr
www.indo.fr : Un ange à ma table, une chanson enregistrée par le groupe Indochine avec la chanteuse nippone Amwe, 8€ intégralement reversé à la Croix Rouge française pour son équivalent nippon afin de porter aide et secours aux sinistrés.
Les Daft Punk vendent leur Ferrari 412 sur eBay....
Vous pouvez également assister au concert de soutien qui se tiendra église Saint Germain des Prés le Vendredi 15 avril à 20h30, par un orchestres de bénévoles japonais sous la direction de Shuntaro Sato. Les fonds sont reversés directement à l'ambassade du japon. 20€ la place. http://hopeandlove.jmbo.com : Braderie mode, samedi 30 avril de 11h à 20hoo et le dimanche 1er mai de 11h à 18h se tiendra 11 rue Robert Blache dans le 10ème au Studio Zéro.

dimanche 10 avril 2011

Paris vidé, vous êtes plutôt baskets, terrasse ou Dogons?

Alors que Paris rayonne, les vacances scolaires ayant vidé la capitale, on pourrait croire que rien ne pourra freiner nos envies de découvertes d'un Paname auréolé d'or. La lumière est magique, l'atmosphère sèche, fraîche et chaude à la fois... Invitant aux promenades bucoliques sans but réel. Pourtant, ce dimanche, plus que d'habitude, vous devrez être vigilant. Si vous n'êtes pas amateurs de baskets, préferez les terrasses...mais évitez les bois, les champs et les bords de Seine... Eh oui, c'est le traditionnel Marathon de Paris dont voici la carte :
Pour ceux qui veulent encourager les incroyables marathoniens, vous avez le choix parmi plusieurs postes qui raviront aussi bien votre esprit sportif que votre envie de culture. Pour moi, j'opterai pour l'ile de la Cité qui a vue sur les quais où vont se déchaîner nos courreurs, balade le long des quais, une glace chez Berthillon, un oeil sur la course façon l'ont-il bien courrue?. Sur la rive droite j'éviterais le secteur de la conciergerie, en pleine restauration, sa facade est occupée par une immense pub Dior, polémique, oserais-je vous demander ce que vous en pensez : pour ou contre la pub sur nos monuments nationaux ??? Bref, si vous préférez la culture, restez rive gauche et abandonnez la course pour vous transporter en Afrique au pays des Dogons. Le Musée du Quai Branly accueille jusqu'en juillet prochain une exposition remarquable intitulée Dogon. Petit rappel : Les Dogons sont un peuple du Mali, en Afrique de l'Ouest. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Ce sont avant tout des cultivateurs et des forgerons, réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. Je dois avouer n'avoir jamais eu un amour particulier pour l'art africain. Mais sans doute n'avais-je en fait aucune connaissance réelle sur le sujet. Ayant eu la chance d'être au vernissage et de suivre son commissaire, Hélène Leloup, j'ai été submergée d'émotions! Pourtant je n'y connaissais rien, ce ne sont donc que mes sensations qui ont parlées. La mise en scène est magique, mais surtout les pièces exposées dégagent une force et une beauté que mes mots ne sauraient traduire. Véronique Prat titre "L'austère beauté de l'art des dogons" dans son papier pour le Figaro. Le statuaire est particulièrement étonnant avec ces patines croutées, ces statues aux bras levés, les masques aux yeux carrés, les objets et bijoux délicats, reflets de la situation du Mali sur la route de l'Egypte ancienne... Je tombe en arrêt devant les photos d'une Toguna (ou case à palabres)! Voici ce que nous devrions installer dans nos villes et villages et pourquoi pas repenser l'architecture de l'assemblée nationale. Cette construction ouverte érigée en général au centre des villages dogons, est volontairement d'une hauteur insuffisante pour se tenir en position debout de façon à obliger les participants à s'asseoir. C'est le lieu où les sages du villages débattent des problèmes de la communauté, il peut servir également de lieu de justice coutumier. Et oui, assis, on perd de l'agressivité, le ton ne peut monter, on est obligé de s'écouter... A méditer!